Dermatose nodulaire : les règles à l’export depuis les zones vaccinales
Qu’elle soit locale ou nationale, la perte du statut indemne implique des restrictions à l’export vers les États membres de l’Union européenne. Bien que des négociations bilatérales soient possibles, elles viennent avec leur lot de conditions.
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La réglementation européenne est claire. La perte du statut indemne par rapport à une maladie de catégorie A comme la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ou la fièvre aphteuse, implique un arrêt des exportations vers les autres États membres durant 14 mois après le dernier abattage ou la dernière vaccination d’urgence. Pour ne pas en arriver là, les pays de l’Union européenne se sont accordés sur un principe de régionalisation. Concrètement, des restrictions drastiques dans les 50 km autour des foyers sont appliquées mais le reste du pays peut continuer d’exporter. Néanmoins, si les autres États membres n’ont pas confiance en la gestion d’un pays par rapport à une maladie, ils peuvent estimer qu’il n’en est pas indemne.
Ces zones réglementées impliquent le dépeuplement des unités épidémiologiques, des restrictions de mouvements, et la vaccination de tous les troupeaux. 45 jours après le dernier abattage, cette zone passe au statut de zone vaccinale (ZV), de catégorie II. Des accords bilatéraux peuvent alors être établis pour ces zones vaccinales, au cas par cas, avec les pays qui le souhaitent.
Les envois vers l’Italie ne concernent que la zone des Savoies
Concernant la DNC, l’accord signé avec l’Italie nécessite la vaccination du bovin, de tout le troupeau, mais également de 95 % des bovins dans un rayon de 50 km autour de la ferme. Ces échanges ne concernent donc que les ZV II, qui sont établies à la suite d’une zone réglementée et qui regagnent leur statut indemne 14 mois après le dernier abattage ou la dernière vaccination d’urgence.
Une autre catégorie de zones vaccinales est la numéro I, qui est établie à titre préventif. Le cordon vaccinal sur le Sud-Ouest mis en place par le ministère de l’agriculture en fait partie. Ces ZV I retrouvent leur statut indemne 8 mois après l’arrêt de la vaccination et si aucun foyer n’est déclaré, selon le ministère de l’Agriculture. En revanche, elles ne sont pas concernées par les accords à l’export vers l’Italie, pour ce qui est de la DNC. Les échanges avec l’Espagne sont encore en discussion, mais le cabinet d’Annie Genevard affirme être « en lien très étroit », lors d’un brief off le 17 décembre 2025.
Les deux premières zones réglementées en Savoie, Haute-Savoie et dans l’Ain, devenues zones vaccinales, ont atteint 100 % d’animaux vaccinés. La zone réglementée 3 des Pyrénées-Orientales a atteint les 100 % de couverture vaccinale tandis que la zone réglementée 5 (Rhône) avoisine les 80 %. Celle de la ZR 4 dans le Jura est autour de 60 %. Dans les Pyrénées, la mise en place du cordon vaccinal se poursuit, pour un coût estimé à 20 millions d’euros à date. L’Aude atteint une couverture vaccinale de 60 %, contre seulement 30 % en Ariège.
Au 17 décembre 2025, 113 foyers de DNC ont été recensés, et tous ont été dépeuplés. Une seule dose est nécessaire pour vacciner un bovin, afin qu’il obtienne une protection contre la DNC de 12 à 18 mois.
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